02 juin 2002

Pavot islandais a Borganes


Levé dix heures, petit café et ballade sur la plage, au fond du fjord, dans l’espoir incertain de mettre la main sur un bouclier viking abandonné, d’après nos sources, en 1052 après JC.
La quête n’aboutit guère alors on plie tentes et duvets puis on fait du stop. Après 20 mn, quelqu’un s’arrête et nous conduit, en passant par l’autre flanc du fjord, jusqu’à la route numéro 1 où le bus que l’on attendait pas nous enlève jusqu’à Borganes, petit bourg que nous visiterons des yeux pendant le repas. Calés, nous parcourons les deux kilomètres nécessaires pour sortir de la ville et prétendre nous rendre à notre étape suivante : Husafell.
Mais le stop reste inefficace jusqu’à ce qu’une voiture sortie de nulle part s’arrête. Deux jeunes en marcel et tatoués la fréquentent. Ils boivent de la vodka, nous offrent des clopes et boulversent notre sens de l’ouïe en poussant à fond les limites de leur poste radio.
Enfin, ils nous déposent à Varnaland, sains et saufs, et nous prenons la route vers notre but situé désormais à une cinquantaine de kilomètres du village.
Le stop ne fonctionne pas, mais alors pas du tout. On se colle 6 km à pieds au milieu d’une immense plaine. Le vent souffle très fort, il n’y a aucun abri à perte de vue, et pour couronner le tout, il fait froid.
Et c’est alors qu’on commençait à se demander ce qu’on va devenir qu’une voiture s’arrête et nous emmène jusqu’à Reykholt, à 25 km d’Husafell. Il est tard, alors on plante la tente en ville, à l’abri d’arbres, et après un bon gueuleton on dit que la nuit porte conseille. Le problème l’été en Islande, c’est qu’il ne fait jamais nuit.