31 juillet 2002
Aucune trace de folie dans cette vilaine ville. Les maisons sont parquées dans des carrés genre parcs à huîtres. C’est laid et pourtant, côtoyant cette cité sans âme (mis à part le port typique islandais), la plage et les dunes ramènent nos pensées dans des endroits déjà explorés en Aquitaine. Blaise se pose sur un pneu préalablement repéré pour écouter de la musique face à l’Atlantique Nord. Défilent dans ses oreilles : Belly, Santana, Noir désir, Mano negra etc…Il hurle et miaule. Pendant ce temps, j’erre une heure durant sur cette plage de sable noir et crème. Je prélève des plumes et observe les carcasses de goélands et autres macareux. Retour au pneu où j’aperçois un être furieux, crachant ses tripes, charriant des milliards de globules rouges dans ses veines dilatées par le plaisir de la musique croissement violente qu’il offre à sa columelle. Une fois la réservation effectuée, nous mangeons et nous rendons au bateau pour embarquer en compagnie de nombreux Islandais, de guitares, de sacs à dos et surtout d’hectolitres de gnôle. Les Islandaises sont souvent blondes et mignonnes. A peine partis de Thorlakshöfn, je me fais interviewer par un jeune homme qui réalise un reportage sur le festival. Pendant ce temps, Blaise le rôdeur termine la bière d’un poivrot déjà en train de vomir et aperçoit une majestueuse baleine au soleil couchant. Il court alors vers moi, me traîne sur le pont mais je n’aurai pas la même réussite dans cette prospection.
Le port de Vestmannaeyar, protégé par un mur de lave créé lors de l’éruption de 1973, nous plaît. De nombreux oiseaux volent autour du bateau. La ville est grande (plus de 5000 habitants) mais elle a su conserver l’aspect du village islandais.
Il fait bon, pas de vent, le ciel est dégagé et les rues encore peu animées. On trouve un coin pour la tente, 14 mètres au-dessus d’une usine de poisson et on s’endort.
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