15 mai 2002 (fin)
Vif, agressif, superbe et gueulard, cet oiseau pousse au respect par l’ampleur de sa migration.
En effet, la Sterna pradisea est l’oiseau du soleil ; l’hiver en antarctique, l’été en Islande et au Groenland, elle parcourt chaque année la bagatelle de 30000 km.
Son caractère agaçant (euphémisme) est utile pour l’éleveur d’eiders puisque la sterne niche avec ces pacifiques canards et repousse les prédateurs (goéland marin, labbe parasite et pygargue). Elles ne tolèrent sur leurs aires de nidification aucune présence quelle soit humaine, ovine ou motorisée et fondent sauvagement sur des intrus pourtant bien plus costauds qu‘elles.
Bénéficiant du réchauffement climatique pour élargir vers le nord son aire reproduction, la Mouette Rieuse révèle, en Islande la largesse de son amplitude écologique.
Celle-ci rentre, en effet, en compétition avec la Sterne arctique pour la nourriture et le choix des sites de nidification, mais la mouette possède le non négligeable avantage d’arriver en Islande plus tôt que la Sterne. La population de mouettes rieuses augmentant très rapidement, la sterne se voit contrainte quelque fois de s’avancer vers l’intérieur des terres mais ils se partagent le terrain la plupart du temps.
Pour finir, l’écosystème urbain de Reykjavik accueille également des populations d’étourneaux sansonnets, de sizerins flammés et de bruyantes grives mauvis.
Ces espèces inféodées aux milieux boisés ont trouvé refuge, après la disparition de la forêt islandaise, dans les parcs de la capitale où ils coulent (on leur souhaite en tous cas) des jours heureux.
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