30 juillet 2002

gullfoss : la cascade d´or


Levé vers 11 heures, je pars au supermarché acheter de quoi remplir nos estomacs aux volumes sans cesse croissants. Il fait beau aujourd’hui et nous rangeons nos affaires, tranquillement. Parés, nous attendons le bus, prêts à accomplir une de nos dernières actions en terre arctique : Thjodatid, ce festival de musique ponctuant les étés des jeunes Islandais et situé aux îles Vestmann. Cette fête que tant d’Islandais vantent, ces femmes que tant louent et cet alcool que tant vomissent.
Le bus arrive et nous embarquons direction Selfoss. Une Suissesse vagabonde attire toutes les attentions d’un Blaise ému par sa fragilité et sa douceur. La route prend une connotation particulière puisqu’il y a plus de deux mois nous sommes déjà passés par Selfoss, au retour de Geysir et de Gullfoss.
La boucle y trouve alors son origine et est donc bouclée.
Les contrées que le bus fend de ses pneus monstrueux sont plates et clairsemées de fermes. Plaines d’agriculture, terre monotone, arrivée souhaitée et redoutée ; les montagnes sont derrières et nos maux aussi. Maintenant, les mots d’ordre sont repos, gastronomie et hygiène.
Arrivés à Selfoss, nous rencontrons G, un suisse aussi fou que stupéfiant.
Mais cette ville ne nous plaît guère. Très américanisée dans son architecture, elle ne possède pas le charme des villages islandais (3, 4 chaumières aux toits de tourbe regroupées autour d’une église luthérienne). Nous décidons donc sans plus tarder de quitter cette cité, le pouce tendu vers de plus prolixes péripéties dignes, nous l’espérons, d’heureuses souvenances.
Nous fûmes pris à deux reprises et arrivons tard le soir à Thorlakshöfn. Nos pas nous guident alors jusqu’à une arrière dune, peuplée de hautes élymes et creusées de mille creux douillets. Vestmann se rapproche avec l’odeur du houblon. Ah ! Pardon, ça sent plutôt le poisson.