02 juillet 2002
Le premier jour du mois fut éprouvant mais la première nuit fut délicieuse car douce malgré le froid et le vent auxquels nous commençons, un peu, à nous habituer.
Les 7 cafés de la veille n’ont en aucun cas perturbé notre sommeil et c’est dans un bien être relatif que nous partons à l’assaut des côtes ouest et nord du lac Myvatn.
Il est 11 H lorsque nous pénétrons dans l’aire protégée de nidification de canards où, pour la petite histoire, aucun oiseau n’est observé. Nous décidons de ne pas gravir la haute montagne de Vindbelgjarfjall d’où, paraît-il la vue est somptueuse. On se promène en alternant baies d’observation d’oiseaux et pseudocratères. Le temps est nuageux, le vent nul. On aperçoit au détour d’une vaguelette un troupeau de cygnes, un canard siffleur avec son casque orange et, au loin, un sublime plongeon imbrin. Le bilan est respectable.
Après ce tronçon plutôt agréable, nous nous attaquons aux 8 derniers kilomètres. Entourés cette fois de lande et de champs de lave. L’avifaune change aussitôt et laisse place au chevalier gambette, au pluvier doré, à la barge à queue noire et au grand corbeau. Ce dernier, beaucoup plus imposant que son cousin continental, passe pour être un oiseau terriblement intelligent. Capable des pires ruses pour chasser ses proies, il peut, d’après une légende islandaise, prévoir les catastrophes naturelles. Ainsi, les fermiers respectent ils ce sombre et bel animal.
De retour à Reykjahlid, nous croisons C, une sympathique allemande, qui nous invite à se baigner dans un lagon chauffé naturellement par l’activité géothermique de la terre. Nous voilà donc parti pour quelque endroit reculé. Ce lagon n’a rien à voir avec celui de Reykjanes, le Blue Lagoon (il n’y a personne et c’est gratuit). Le coucher de soleil est magnifique et s’accorde parfaitement avec les fumées issues des industries diatomiques, des fumerolles et solfatares ainsi qu’à l’évaporation des cours d’eau et petits lacs environnants. Dehors, la température est de 3°C, dans l’eau elle est de 35°C et on est content, alors on reste longtemps. Il est pratiquement une heure du matin et je laisse Blaise et C aller à un saune caché derrière une fumante colline, tout près de Namafjall. Ce sauna fonctionne de façon tout ce qui a de plus naturelle et ne sert que pour les Islandais puisque les touristes de passage ignorent jusqu’à son existence. Il faut cependant mettre en garde tous ceux qui souhaiteraient à la lecture de ces lignes en faire de même car dans ces endroits chauffés naturellement la température peut grimper très vite jusqu’à des seuils intolérables de 100°C et si vous êtes dans l’eau à ce moment là et bien vous êtes cuits (au sens propre comme au sens figuré).
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