31 mai et 01 juin 2002
Aujourd’hui, nous quittons Reykjavik en bus le long de la route numéro 1. Le chauffeur, à notre demande, nous dépose prés d’Akranes. Nous marchons le long de la côte Nord du Hvalfjordur qui signifie en islandais fjord des baleines. Peu de temps après, la pluie se met à tomber et de fortes douleurs aux pieds nous forcent à planter les sardines de la tente près d’une petite église.
01/06/02
Ah, mais ça na va pas se passer comme ça. Le stop en Islande, c’est comme partout ailleurs : aléatoire. Il y a les voitures pleines qui ne s’arrêtent pas, les vides qui nous ignorent, celles pilotées par des conducteurs qui nous font des signes étranges et enfin, nos préférées, celles qui nous évitent de marcher. Cette fois, c’est une camionnette qui stoppe à notre hauteur. La personne de sexe masculin qui y habite nous dépose à l’usine désaffectée où, il y a encore quelques années, 450 baleines trouvaient la mort chaque année. Un pique nique a lieu dans ce lieu rouillé et sordide, mais l’ambiance est bonne et nous sommes rapidement conviés à partager hot-dogs et coca avec les convives de ce barbecue organisé. Le cuisinier qui prépare les sandwichs doit bien nous aimer car il nous laisse de nombreuses saucisses ainsi que des litres de soda.
Après le repas, ce même sympathique Islandais nous dépose au fond du fjord à 6 km de la plus haute cascade d’Islande : Glymur.
Nous dénichons un coin idyllique pour planter le tipi, une rivière le borde, il est dix sept heures au fond du Hvalfjordur et nous décidons d’aller sans plus attendre visiter cette chute de 198000 cm de haut.
La marche d’accès se déroule, au départ, plutôt bien, mais quelques kilomètres plus tard, nous voilà plongés dans un dense brouillard. La cascade est donc observée par nos oreilles et non par nos globes oculaires, mais les gorges façonnées par la violence hydrique de Glymur, se révèlent être peuplées de milliers de Pétrels fulmar. Des jeunes, des vieux, des œufs, des crânes, des plumes, nous avons trouvé de tout le long de ces falaises plus fréquentées que nous ne le supposions de prime abord.
Les pétrels se sont installés ici et si loin de l’océan car la station baleinière leur offrait, après chaque dépeçage de cétacés, un abondant couvert. En nombre vraiment impressionnant, ces derniers nous crachaient de visqueuses et puantes sécrétions dès que nos curiosités d’ornithologues amateurs nous conduisaient trop près de leurs nids.
<< Home